Ordinals part d'une idée simple : puisqu'on connaît la quantité finale de bitcoins et leur fréquence d'émission, on peut numéroter les satoshis dans leur ordre de minage.

Un satoshi, c'est quoi ? C'est la plus petite unité divisible d'un bitcoin. 1 bitcoin est égal 100 millions de satoshis. Avec 21 millions de bitcoins, il y a 210.000 milliards de satoshis. 

Numéroter ces satoshis permet deux choses : identifier et suivre chaque satoshi au fil des transactions, chaque satoshi ayant un identifiant comparable à un numéro de série.

Chaque satsoshi devient donc non fongible, c'est à dire non interchangeable. Sa valeur faciale reste la même, mais certaines caractéristiques peuvent le rendre plus ou moins rare et donc plus ou moins valorisé. Comme une pièce de monnaie en numismatie.

Voyons à quoi sont liées ces caractéristiques.

- Caractéristiques liées aux événement de minage : le premier satoshi d'un bitcoin, d'un bloc, ou d'un nouvel ajustement de la difficulté de minage.

- Caractéristiques liés à des événements de l'histoire de Bitcoin : les satoshis minés par Nakamoto, les satoshis  utilisés pour la première transaction commerciale de 10000 bitcoins ayant servit à payer les deux légendaires pizzas en 2010.

- Caractéristiques liées à l'identifiant : comme les numéros palindromes ou à deux ou trois chiffres par exemple.

Ces caractéristiques combinées entre elles sont très rares, on parle alors de pierres précieuses numériques, de diamants d'internet.

Il y a donc des chercheurs de rare sats. Des outils permettent de les identifier.

D'autresen très grande quantité comme les Pizza Sats (1000 milliards de satoshis) donne naissance à un token sur bitcoin, un genre de memecoin.

Grâce aux raresats, on voit donc émerger un écosystème qui peut s'apparenter à des tokens sur bitcoin mais aussi de la numismatie.

Il y en a à tous les prix !

Certains rare sats sont vendus par Sotheby's plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Et un satoshi à récemment été vendu 33 bitcoins !